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Alnitak

Didier Jean-Yves PIERRE

La mort du prophète

Comment rendre hommage à ce grand et merveilleux poète qu'était Khalil Gibran.

Son écriture était magique, son émotion intense et ses mots justes.

J'ai tellement été touché par cet immense auteur qu'il m'est venu l'idée folle d'achever la trilogie du Prophète !

Hélas, Khalil Gibran n'eut pas le temps d'écrire « la mort du prophète » après les chefs-d’œuvre que sont « le prophète » et « le jardin du prophète ».

Idée folle sans aucun doute et peut-être hypertrophie de mon ego mais je décide comme un acte de Foi de poser mes mots sur les traces des siens en tentant de ne jamais salir sa mémoire et toujours respecter la beauté de son âme pure.

Comment ai-je pu concevoir ce dessein et pourquoi ?

Je découvre Khalil Gibran de manière rocambolesque et totalement par hasard un matin de juin 1982. (si toutefois le hasard existe vraiment !!)

Alors que j'étais hospitalisé suite à un malaise vagal sévère, je fais la rencontre d'une visiteuse de la Croix Rouge qui vient passer un après-midi avec moi.

Cette femme, très charmante, septuagénaire à l'allure particulièrement chic et altière me convainc, à l'issue de notre échange qui dura 2h, de poursuivre la philosophie que j’ai fixée à ma vie malgré les coups du sort qu'elle connaissait en ces années sombres pour moi...

Le lendemain matin, une infirmière m'apporte un bouquet de quinze roses rouges et un livre : « Le Prophète » de Khalil Gibran.

Ma première réaction est de dire à l'infirmière qu'elle se trompe de chambre, que ça ne peut être pour moi.

Elle insiste en me disant que ces fleurs et ce recueil m'étaient offerts par la personne qui était venue la veille.

Elle ajoute qu'elle avait demandé à ce que je lise très attentivement ce livre.

Je dévore, avec appétit, ce merveilleux ouvrage. Je l'ai lu, relu plusieurs fois, analysé son contenu, me suis imprégné de son émotion, de ses mots...

Y avait-il un message de donné dans ce livre par cette femme qui est venue me voir et que je ne peux comprendre ?...

Enfin, au delà du mystère non dévoilé encore aujourd'hui, il y a ce formidable sentiment qui m'a envahi très tôt comme un acte à accomplir pour achever cette trilogie.

C'est pourquoi, investi d'un message dont j'ignore exactement où il alla puiser sa source, j'ai réalisé ce que mon cœur m'a dicté.

Admirateur sans réserve de l'œuvre de Khalil Gibran, j'espère qu'il me pardonnera cette audace et qu'il trouvera en ce modeste ouvrage, la conclusion du rêve accompli d'un homme ordinaire ...

 

Didier Jean-Yves Pierre

 

 

La mort du prophète
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